19 mai 2024

Radio Ngoma ya Amani

Votre tam-tam de la Paix

Toute exploitation et commercialisation des minerais interdite aux membres de l’AFC

Corneille Nangaa Yobeluo, Coordonnateur du mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC), interdit à tous les membres de son mouvement d’être impliqués dans les activités d’exploitation et de commercialisation des minerais. Ceci ressort dans une décision qu’il a prise et signée ce mardi 7 mai à Rutshuru.

Dans ce document publié sur le compte X de cette rébellion, on peut y lire plusieurs mesures prises comme l’interdiction stricte à tous les membres, cadres et personnel politique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) ainsi qu’à tous les officiers et éléments de l’Armée Révolutionnaire Congolaise (ARC), de s’immiscer et/ou d’être mêlés, de quelle que manière que ce soit, dans les activités d’exploitation et de commercialisation de toutes les substances minérales identifiées dans les territoires libérés.
Seuls les opérateurs économiques remplissant toutes les conditions exigées par la législation et la règlementation en vigueur, sont encouragés, à poursuivre leurs activités normalement dans le strict respect de la loi. Et d’aucuns se demandent de quelle législation s’agit-il, applicable dans les zones sous leur contrôle ? S’agit-il de la Constitution congolaise et d’autres textes de l’arsenal juridique congolais ou l’AFC aurait sa propre législation en vigueur dans les zones qu’elle contrôle ?

Toutefois, cette décision de Corneille Nangaa à ses membres interdit également tout accès des enfants mineurs aux sites d’exploitation minière sur les territoires libérés, entendez là les territoires occupés par les rebelles du M23.

Presque trois ans que la cité de Bunagana au Nord-Kivu, et plusieurs autres villages et territoires sont occupés par les rebelles du M23/AFC. Ces derniers y installent leur administration et le risque de scissiparité administrative du territoire national congolais ne serait pas à exclure au regard de ce tableau cacophonique qui s’affiche régulièrement.

Il y a peu, certains déplacés du Nord-Kivu se sont dits fatigués de la situation misérable qu’ils traversent. Même à Goma où ils se réfugient pour se mettre à l’abri, ils y sont bombardés sans aucune protection. Ils se disent vouloir retourner dans leurs villages pour y mourir une fois pour toutes que de continuer à souffrir atrocement, que ça soit dans les zones sous contrôle gouvernemental que celles occupées par les rebelles.