8 septembre 2024

Radio Ngoma ya Amani

Votre tam-tam de la Paix

Ce cri d’alerte de la société civile de Baraka sur les conditions carcérales

Les conditions carcérales dans les geôles des services de sécurité en ville de Baraka sont piteuses. C’est ce qui ressort d’un travail de monitoring effectué par la société civile des compatriotes congolais, SOCICO-RDC, l’une des faîtières de la société civile en ville de Baraka. Cette structure déplore et dénonce les conditions carcérales des détenus dans les cachots de la PNC, des FARDC et du Parquet militaire dans la ville de Baraka.

Les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les détenus dans cette partie du Sud-Kivu font état de :

  • L’absence des installations sanitaires (eau et latrines) aux cachots ;
  • Les odeurs nauséabondes qui puent dans les cachots, y compris le fait que les détenus dorment à même le sol sur le pavement ;
  • Le risque élevé des maladies hydriques dont le choléra et d’autres maladies contagieuses, notamment la tuberculose pulmonaire et osseuse.

En plus, la société civile des compatriotes congolais se dit consternée par certains comportements anticonstitutionnels des policiers et militaires commis à la garde des cachots, lesquels comportements tendent à être érigés par les auteurs en des normes erga omnes. C’est cette pratique honteuse d’exiger entre 1500FC et 2000FC à tout visiteur avant de voir un détenu ou toute personne venue remettre de la nourriture à un détenu et ce, sous le regard complice des officiers supérieurs. Pourtant, un détenu est privé du seul droit d’aller et de venir mais bénéficie de tous les autres droits inhérents à la personne humaine, dont celui de bénéficier de la visite de ses proches et ce, sans aucune conditionnalité financière.

La SOCICO-RDC ville de Baraka, par l’entremise de son Président, Monsieur Kakozi Tchakubuta Djodjongonda, demande aux autorités Urbaines, à la REGIDDSO et aux autres partenaires humanitaires de voir comment venir en aide les détenus dans les cachots de la PNC, des FARDC, des parquets civils et militaires dans la ville de Baraka. Il lance également un SOS aux autorités congolaises nationales, provinciales et urbaines pour une implication allant dans le sens de décourager ces pratiques des policiers et militaires qui ternissent la bonne image des institutions du pays et d’améliorer les conditions de détention dans les maisons carcérales.