Cela fait pratiquement plus de trois mois depuis que la mission d’Observation des Nations Unies pour la Stabilisation de la RD Congo (MONUSCO) avait officiellement fermé sa base de Baraka au Sud-Kivu un certain lundi 06 mai 2024, conformément au plan de son retrait du territoire national convenu de commun accord avec le gouvernement congolais.
Lors de la cérémonie de ce retrait de la ville de Baraka, l’entité avait bénéficié de plusieurs matériels et équipements de valeur, dont deux engins lourds (machines excavatrices Poquelin) pouvant servir de construction ou de réhabilitation des routes.
Depuis cette dotation, aucune avenue de Baraka n’a connu une quelconque retouche ou réhabilitation, chose qui étonne nombreux de ses habitants. Ces derniers s’interrogent même du rôle de ces engins laissés par la MONUSCO s’ils ne peuvent pas être utilisés pour remettre en l’état, bien qu’en terre battue, les différentes routes urbaines de la ville de Baraka. « Ces machines sont-elles là juste pour le prestige? », s’est interrogé Asende Aoci Ma’ale Thésée Neymar, l’un des leaders du quartier Kalinga-Achalongo, devant le micro de la RNA. Signalons que toutes les routes principales et secondaires de la ville de Baraka sont dans un état de délabrement très avancé. Elles sont devenues pour la plupart d’elles des voies de passage d’eau quand il pleut, tellement que la ville connaît un problème sérieux de manque de canalisation. Il est très difficile de conduire en toute quiétude un véhicule ou une moto dans les rues de Baraka parce qu’il y a trop de trous béants et des bourbiers quand il a plu. La saison sèche approche et des inquiétudes se suscitent dans les esprits des Barakois.
La Mairie de Baraka n’a jusque-là , depuis son installation en 2019, entrepris aucune initiative allant dans le sens de canaliser les avenues pour lutter contre les érosions occasionnant certaines inondations des ménages mais aussi pour rendre belle et urbanisée cette jeune ville.
Dans son mot de circonstance après réception des biens remis par la MONUSCO, le Maire de la ville de Baraka, Monsieur Jacques M’mbùcwa Hussein, avait promis de mettre à profit les deux machines Poquelin pour construire les routes de Baraka. Mais, toujours aucune annonce, aucun programme sur le début des travaux.
Nous avons fait un tour de la ville pour se rendre compte de l’état actuel des routes et la situation est tellement alarmante. Si rien n’est fait avant le début de cette saison pluvieuse qui approche, plusieurs artères seront tout simplement inaccessibles.
La gestion de la ville de Baraka a toujours été tant décriée par les acteurs sociaux et plusieurs couches de la population, au point que tous les espoirs de son développement avec les animateurs actuels se sont volatilisés. Certains dénoncent l’incompétence notoire et le manque d’initiatives de ses animateurs, d’autres évoquent les conflits de pouvoir entre les deux autorités urbaines et la division que cela entraîne parmi les couches des populations.
Nous n’avons pas non plus approché l’autorité urbaine ni l’un de ses collaborateurs pour savoir qu’est-ce qui est prévu en rapport avec cette situation critique jusque-là. seulement notre micro baladeur poursuit son bonhomme de chemin dans les différents quartiers de la ville et nous y reviendrons.
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