8 septembre 2024

Radio Ngoma ya Amani

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Les frustrations de l’AFDC-A au sein de l’Union sacrée de la Nation en RDC

Depuis la sortie du Gouvernement Suminwa après près de six mois de retard à l’issue des élections de décembre 2023, les langues continuent à se délier au sein de l’Union sacrée de la nation, famille politique du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Plusieurs formations et regroupements politiques composant cette méga plateforme politique s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de l’injustice politique. C’était autour de l’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, ancien président du sénat, de hausser le ton ce week-end après les dernières lamentations de Eliezer Ntambwe qui s’était également dit, dans le passé, être déçu du fait que son regroupement 4AC n’avait bénéficié d’aucun poste ministériel dans le Gouvernement Judith Suminwa alors qu’il compte 13 députés au sein de l’Union sacrée de la nation et après avoir battu campagne pour la réélection du Chef de l’Etat. Les cadres et militants de l’AFDC-A appellent le Chef de l’Etat à une réparation de la justice politique.

Yvon Yanga, l’un des cadres de l’AFDC-A fustige une injustice, à la fois une marginalisation, dans la répartition des portefeuilles ministériels, alors qu’il estime que leur regroupement demeure la deuxième force politique au sein de la mouvance présidentielle, après l’UDPS.

« Nous avions mouillé le maillot, d’abord, pour la réélection du chef de l’État, mais aussi et surtout, pour lui donner une majorité écrasante. Aujourd’hui, l’AFDC-A est la deuxième force politique après l’UDPS. D’où vient cette discrimination… Nous estimons que le chef de l’État est entouré par de mauvais conseillers sur le plan politique« , a indiqué ce cadre de l’AFDC-A.

Il regrette que ce sont plutôt ceux-là qui souhaitent le chavirement de leur bateau qui se retrouvent récompensés dans le gouvernement Suminwa. Ceux-là même dont leurs regroupements politiques n’ont même pas le nombre requis de députés nationaux pour se voir attribuer un poste ministériel. Il ajoute : »Comment expliquer que ceux-là qui critiquent le chef de l’État, ceux-là qui cherchent la disparition de sa famille politique soient les mieux servis? ».

Cette demande, précise Yvon Yanga, à l’endroit du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, ne diminue nullement pas le soutien de l’AFDC-A à son égard, ainsi qu’aux actions initiées. Yvon Yanga demande aux membres de l’Union sacrée d’éviter de créer les frustrations.