Le Parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement, LGD en sigle, cher à l’ancien Premier Ministre Matata Ponyo, était en conclave politique à Kinshasa du 30 mai au 1er juin 2024. C’était la première rencontre de grande envergure ayant réuni ses cadres et militants issus de partout en RDC et à l’extérieur du pays après la débâcle électorale de décembre 2023. Ce parti s’est, au cours de ce conclave politique, auto-évalué vis-à-vis du processus électoral susmentionné, son fonctionnement et son implantation à travers la République et a défini des nouvelles orientations pour les prochaines échéances électorales.
« C’est dans un contexte de désordre indescriptible et de tricherie à ciel ouvert organisés par le pouvoir que presque tous les députés du LGD élus au niveau national et provincial ont été remplacés par des candidats non élus de la majorité au pouvoir. Cela s’est fait avec la complicité et participation actives de la CENI. Je suis le seul rescapé de tous les élus nationaux du LGD, non pas parce que la CENI ne voulait pas m’éliminer, mais parce que le pouvoir avait eu peur de la population de Kindu qui m’a élu. Cette dernière avait promis de réagir en conséquence si son unique député élu que je suis n’était pas proclamé. Merci beaucoup à cette courageuse population de Kindu qui, malgré tous les stratagèmes inimaginables du pouvoir, a fait de moi l’un des meilleurs élus de l’ensemble de la République. », avait déclaré Matata Ponyo dans son allocution de clôture de ce conclave politique.
S’agissant toujours de ce processus électoral de décembre dernier qualifié de raté par l’opposition politique et au regard de la faillite de la CENI face à ses missions d’organiser des élections libres, transparentes et apaisées, le LGD suggère sa suppression pure et simple car « elle ne répond plus ni à l’essence de son existence, ni aux objectifs qui lui ont été assignés. Elle n’est plus crédible car la population ne lui fait plus confiance. Elle a perdu son âme et son esprit. Elle a perdu sa raison d’être », a ajouté Matata Ponyo. En lieu et place, le LGD suggère qu’une structure internationale indépendante spécialisée dans le domaine soit recrutée pour pouvoir organiser de manière crédible les prochaines élections à l’horizon 2028. « Les faibles en esprit diront que l’organisation d’un processus électoral relève de la souveraineté nationale. Qu’en est-il alors de l’appel des forces régionales pour rétablir la paix et la sécurité à l’Est ? Y a-t-il plus souverain que la protection des citoyens dans leur pays ? », avait poursuivi, dans son discours, le Président du Parti politique LGD.
Le LGD se dit également opposé à toute tentative de révision ou de changement de constitution. Il entend conduire avec passion et sacrifice, à travers son Président national, une action qui ne s’inscrit pas dans l’éphémère et dans la recherche du pouvoir pour la jouissance mais plutôt dans la durée et pour le bonheur de tous les congolais. « Nous travaillerons donc ensemble pour faire déplacer les montagnes et réaliser le rêve de nos aïeux », a-t-il conclu son speech.
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