A son tour, la SOCICO-Baraka réagit à propos des troupes kenyanes

Le redéploiement des troupes kenyanes en République démocratique du Congo aux côtés de la MONUSCO continue à susciter des vives réactions. Après la désapprobation musclée de la société civile du Nord-Kivu, c’est autour de la société civile des compatriotes congolais en RDC, Bureau urbain de Baraka, SOCICO-RDC en sigle, de s’opposer à tout redéploiement du contingent kenyan sur le sol congolais. Cette structure citoyenne estime que le Kenya (KDF) aurait des affinités avec le Rwanda (RDF) ainsi que ses supplétifs rebelles du M23/AFC qui agressent actuellement la RD Congo. La SOCICO-RDC demande au président de la République et son gouvernement d’évaluer les dégâts, la complexité, les affinités et l’inefficacité qui ont été causés par l’armée Kényane sur le sol congolais lors de sa présence d’il y a quelques mois passés dans le cadre de la mutualisation avec les forces de l’EAC au Nord Kivu.

La SOCICO-RDC rappelle qu’aucune armée étrangère ne peut apporter des solutions aux problèmes de la RDC qui, du reste, a déjà beaucoup exagéré dans ses appels aux troupes militaires étrangères pour tenter de trouver des solutions aux problèmes de son instabilité. Sinon, la société civile des compatriotes congolais recommande au Président de la République et au Gouvernement congolais ce qui suit:

• Placer la confiance en l’armée nationale, les FARDC;
• Equiper les FARDC ( en moyens logistiques, en capacités techniques, en médicaments, en moyens de transport et de restauration)
• Payer et mettre les FARDC dans des bonnes conditions en réduisant les émoluments et les salaires des Ministres, des Députés, des DG, ADG, Sénateurs, présidence et autres couches luxueuses en RDC.

Depuis le début de cette semaine, le premier lot du quatrième contingent de la Force de réaction rapide du Kenya s’est déployé en RDC.

Kinshasa a, dans une dépêche du ministère des affaires étrangères, expliqué que ce déploiement kényan fait suite d’une initiative engagée depuis 2019, dans l’optique de renforcer les capacités opérationnelles de la Brigade d’intervention de la MONUSCO.

A en croire le gouvernement congolais, la RDC avait officiellement formulé, en 2019, une demande de contribution en troupes auprès de ses partenaires internationaux. Le Kenya et le Népal avaient répondu favorablement à cet appel.

Pour le gouvernement, le quatrième contingent de réaction rapide kényan représente ainsi une rotation normale, venant remplacer les troupes ayant terminé leur mission annuelle en tant que contingents au sein de la MONUSCO. De son côté, le troisième fait partie des forces spéciales déployées à Beni depuis 2021, aux côtés des contingents de l’Afrique du Sud, du Malawi et du Népal.

Malgré toutes ces raisons avancées par le Gouvernement congolais, la société civile des compatriotes congolais, SOCICO-RDC, par l’entremise de son Président Urbain de la ville de Baraka, Monsieur Abbé Kakozi Tchakubuta Djodjongonda, ne l’entend pas de bonne oreille et exige que la RDC impose la paix dans la partie orientale du pays par tous les moyens et rompe tous les accords signés avec le M23 en déclarant officiellement la guerre avec le Rwanda.