C’est aujourd’hui 1er juillet que la Hongrie prend la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne en remplacement de la Belgique. La Hongrie devra à son tour présider aux destinées de l’Union européenne pour un semestre jusqu’à la fin de cette année 2024. Dans les milieux européens, plusieurs pays craignent cette présidence de la Hongrie pour ses liens de proximité idéologique avec le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et l’ancien président américain Donald Trump, mais aussi de ses positions assez souvent contre l’UE. Les européens craignent qu’Orbán ne profite de sa présence à la tête tournante de l’Union européenne pour entraver l’aide à l’Ukraine et pour marquer de son empreinte une Union européenne qu’il voue aux gémonies depuis des années. Le Premier Ministre hongrois Viktor Mihály Orbán est celui qui a toujours mis à mal les décisions de l’Union européenne en s’y opposant dans la plupart de cas. Pour son mandat à la tête du Conseil de l’Union européenne, il s’est fixé comme objectif « de changer l’UE de l’intérieur ».
Le slogan choisi par la Hongrie pour la présidence de l’Union européenne ne l’a pas été totalement au hasard : « Make Europe Great Again», soit « rendre sa grandeur à l’Europe », un clin d’œil évident au slogan de l’ultraconservateur Donald Trump.
« Viktor Orbán a présenté Ursula von der Leyen comme une ennemie de la Hongrie, et il a accusé la « bulle de Bruxelles » de choses absolument scandaleuses et qui sont des mensonges », a déclaré Katalin Cseh, une députée hongroise du groupe Renew et membre du parti politique d’opposition Momentum. Elle se dit préoccupée, elle aussi, de l’impact négatif que pourrait avoir cette présidence hongroise à la tête du Conseil de l’Union européenne.
Figure du populisme, initiateur d’un modèle de « démocratie illibérale » remettant en cause l’état de droit dans son pays, Viktor Mihály Orbán est Premier Ministre de la Hongrie depuis 2010. Orbán sera donc tiraillé entre le désir d’imposer une forme de respectabilité face à ses partenaires européens qui le voient comme le mauvais élève, et une volonté d’imposer sa signature en ralentissant certains dossiers, notamment le soutien à l’Ukraine.
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