16 septembre 2024

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Le Gouverneur du Sud-Kivu en RDC veut assainir le secteur minier

Le Gouverneur de province du Sud-Kivu, son Excellence Jean-Jacques PURUSI SADIKI, a réuni ce mardi 30 juillet, à Bukavu, Chef-lieu de la province, les entreprises et coopératives minières, après la suspension par lui, de toutes les activités d’exploitation minière sur toute l’étendue de la Province du Sud-Kivu. Les entreprises et coopératives minières ont répondu présent à son invitation leur adressée il y a de cela quelques jours.

Dans son allocution de circonstance, le Gouverneur J.-J. PURUSI a présenté un tableau très sombre de l’exploitation minière en province du Sud-Kivu et a fait part à ses invités de toute la pression qu’il subit matin, midi et soir depuis sa prise de décision de suspendre l’exploitation minière en province, caractérisée par plusieurs tentatives de corruption échouées en vue de le limiter dans sa décision salvatrice. La communication du Gouverneur est revenue sur sa détermination à assainir le secteur minier assez longtemps caractérisé par le désordre.

Le Gouverneur de province, sans atermoiements, a donné les dix conditions auxquelles les exploitants miniers doivent se soumettre avant de poursuivre avec leurs activités.

  1. Ouvrir un bureau de représentation au Sud-Kivu, à Bukavu et des sous-bureaux dans les territoires d’exploitation, avec un personnel composé des citoyens congolais et étrangers qui y travaillent ;
  2. Les entreprises et coopératives minières du Sud-Kivu doivent s’engager et accepter à contribuer à la réhabilitation des routes car, pour le Gouverneur du Sud-Kivu, c’est inconcevable que pour accéder dans les territoires à vocation minière, il faut passer par d’énormes calvaires alors que ces derniers produisent, malheureusement que pour le compte des entreprises minières, des millions de dollars;
  3. ⁠Aussi, ces entreprises minières doivent respecter le cahier de charge de la population locale en terme de redevance sociale notamment la construction des bonnes écoles, des hôpitaux, et autres. La politique du Gouverneur de province dans ce secteur veut que ces entreprises veillent au respect du code minier congolais et éviter toute sorte de mascarades dans l’exécution des cahiers de charge qui seront désormais évalués par une commission d’experts selon le chiffre d’affaires de chaque entreprise ;
  4. ⁠Désormais, à chaque société, l’Etat congolais via le gouvernement provincial, va donner une étendue de terre en fonction du chiffre d’affaire de la société où sera cultivée obligatoirement la nourriture en vue de répondre à la politique de lutte contre la dépendance alimentaire ;
  5. ⁠Appui à la réhabilitation des ponts, chaussées et autres infrastructures de base via la société provinciale des infrastructures qui sera mise sur pied dans les mois à venir.
  6. ⁠Les entreprises minières du Sud-Kivu devront se soumettre à la signature d’une charte de protection de l’environnement en vue de répondre à la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que la protection de la vie sur terre.
  7. ⁠Tous les sites miniers de la province doivent être accessibles aux autorités compétentes à tout moment si non, seront saisis les équipements des entreprises qui violeront cette règle et mis à la disposition de la justice tous les responsables qui auront à empêcher des missions d’Etat ou de contrôle sur leurs sites.
    Il sera souvenu à la mémoire de la population du Sud-Kivu qu’en son temps, un Gouverneur et son Ministre provincial des mines avaient été interdis d’accéder dans un site minier, chose qui ne doit plus se répéter.
  8. ⁠Contribuer au financement d’une brigade civile minière chargée de l’assainissement composée des jeunes payés par des entreprises minières qui exploitent au Sud-Kivu.
  9. ⁠Il est désormais interdit aux entreprises minières d’acheter le carburant, le lubrifiant, la nourriture, les graviers et autres intrants à l’étranger. Avec la FEC, le gouvernement provincial va y veiller. L’approvisionnement à l’étranger pourrait être possible que si et seulement si la commission d’experts miniers l’aura autorisé
  10. ⁠Toutes les entreprises minières opérant au Sud-Kivu doivent se soumettre au payement des taxes de l’Etat au niveau du territoire, de la province et au niveau national.

    Une interpellation a été faite à tous ceux-là qui couvrent les étrangers sous les contournes, coopératives ou même entreprises d’abandonner cette culture de laisser passer ces genres de magouille. Une commission gouvernementale provinciale ad hoc a été chargée d’examiner les dossiers administratifs de chaque coopérative et société minière, et les autorisations de reprise des activités seront données au cas par cas.