L’ATRAFIK est une Association des Trafiquants Fizi-Kigoma. Ces opérateurs économiques sont en discorde avec la Direction Générale des douanes et accises en Territoire de Fizi et ville de Baraka autour des prix de dédouanement des marchandises. C’est un problème qui a longtemps duré mais qui avait trouvé une solution palliative par l’instauration d’un tarif simplifié convenu de commun accord entre la Mairie de Baraka, la société civile et la FEC en 2018. Plusieurs rencontres des plaidoyers avaient eu lieu, d’autres à Uvira, pour qu’on arrive à cette solution, mais la situation semble retourner à la case de départ.
Suite à une absence de compromis avec la DGDA, l’ATRAFIK a décidé de suspendre ses mouvements dès ce 18 octobre 2024 jusqu’à nouvel ordre. Aucune embarcation ne fera le mouvement de Baraka à Kigoma en Tanzanie ou de Kigoma à Baraka.
C’est le Président urbano-territorial de l’Association, Monsieur Bulunganya Ibangye Jean-Leandre alias Bulubulu, qui l’a annoncé à la Radio Ngoma ya Amani.
« Après la réunion des membres de l’Association des trafiquants tenue récemment, suite à un malentendu avec la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), nous avons tenté de trouver un compromis mais en vain. Cela étant, à notre niveau nous avons décidé d’arrêter tout mouvement d’embarcations de Kigoma à Baraka et vice versa, car nous avons été incapables de supporter les langages des agents de cette régie financière. Donc, à partir du 18 Octobre 2024, aucune embarcation ne fera ses mouvements sur le lac Tanganyika jusqu’à nouvel ordre », a-t-il expliqué.
Ce mépris, a-t-il poursuivi, est dû à plusieurs problèmes, notamment celui de prendre des décisions sans les associer, voire ne pas reconnaître les efforts fournis par l’Association des trafiquants de Fizi-Kigoma.
« La Direction Générale des Douanes et Accises a pris certaines décisions dans lesquelles nous n’avons pas été associés. Il y a beaucoup de problèmes que nous ne pouvons pas tout étaler. Ce que nous retenons est que la DGDA ne nous reconnait pas », a-t-il martelé.
La décision ainsi prise par l’ATRAFIK ne sera sans conséquence et il y a risque d’observer la rareté de plusieurs produits de première nécessité sur le marché local et la hausse vertigineuse de la structure des prix.
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