3 décembre 2024

Radio Ngoma ya Amani

Votre tam-tam de la Paix

L’Administrateur de Territoire de Fizi mis en garde par la hiérarchie.

Samy KALONJI BADIBANGA, Administrateur de Territoire de Fizi

Dans une lettre adressée à l’Administrateur de Territoire de Fizi par le Ministre provincial de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, il lui est reproché d’entretenir des confusions dans les entités coutumières de sa juridiction et de pondre des conflits sanglants.

« Les informations à ma possession font état des confusions que vous seriez entrain d’entretenir dans certaines entités coutumières de votre juridiction susceptibles de déstabiliser les pouvoirs coutumiers et de pondre des conflits sanglants qui embraseraient la situation sécuritaire déjà fragile dans lesdites entités », peut-on lire dans cette lettre du Ministre provincial de l’intérieur. En plus, le Ministre regrette que cet Administrateur de Territoire de Fizi se comporte ainsi alors que tous les administrateurs de Territoire ont été capacités sur la loi n•15/015 du 25 août 2015 fixant le statut des chefs coutumiers et sur l’Arrêté n•006/CAB/MIN/AFF.COUT/GMP/AS/nmr/2017 du 17 mars 2017 portant création, composition et fonctionnement de la CCRCC.

L’on se souviendra que depuis l’avènement de l’UDPS au pouvoir et de la nomination de Monsieur Samy KALONJI BADIBANGA comme Administrateur de Territoire de Fizi, plusieurs conflits coutumiers jadis résolus ont éclaté et certains chefs coutumiers se sont vus être arbitrairement suspendus ou relevés de leurs fonctions. Le dernier cas en date est celui du Chef de groupement des Balala-sud, Ngena Milingita, qui avait été remplacé par un autre membre de la famille régnante dont la procédure de son éviction a été décriée par plus d’un, estimant qu’il s’agit d’un règlement de compte politique.

Les chefs coutumiers de Fizi se plaignent ces derniers temps de l’immixtion des acteurs politiques dans les affaires coutumières, indignation qu’ils ont exprimé à travers une lettre qu’ils ont récemment signée et adressée à l’autorité provinciale.