Le chef de village de Kihimino dans le Groupement des Babwari en Secteur de Mutambala, Territoire de Fizi, a été libéré ce dimanche 28 septembre par les Maï-Maï du groupe Biloze Bishambuke qui l’avaient kidnappé ce jeudi 26 septembre lorsqu’il était dans son champ. Cette affirmation vient de la société civile locale du Secteur de Mutambala qui condamne cet acte ignoble et qui indique que la victime poursuit actuellement des soins au Centre de santé de Mwayenga, toujours dans le même Secteur de Mutambala, après sa libération. Quatre hommes du groupe Biloze Bishambuke dont trois en armes à feu, avaient surgi dans son champ où il se trouvait avec sa femme, l’ont arrêté, ligoté et tabassé avant de l’amener à une destination inconnue. Bien que lui promettant la mort, les bourreaux l’auraient administré des coups de fouet tout en exigeant 50.000FC et une poule pour sa libération. N’ayant pas cette somme avec lui au champ, ces Maï-Maï Biloze Bishambuke de l’aile Apôtre l’ont torturé au point de lui infliger des plaies et des graves blessures au niveau de la tête. Sa femme qui était avec lui au champ s’était échappée pour aller annoncer la nouvelle au village, ce qui a rendu possible l’alerte sur la situation.
La victime a témoigné qu’un conflit de pouvoir coutumier serait à la base de son arrestation par ce groupe des Maï-Maï, désormais Wazalendo. Il a pointé du doigt une famille, sans la révéler, qui aurait porté plainte contre lui auprès de ces Maï-Maï Biloze Bishambuke. Plusieurs voix se sont levées pour condamner cet enlèvement, notamment le Chef de groupement des Babwari, le Chef de Secteur de Mutambala, l’Administrateur de Territoire de Fizi et le député national Obedi Nyamangyoku Ishibwela, estimant qu’aucune personne n’est au-dessus de la loi. Le Chef de groupement des Babwari exige, quant à lui, le retrait de ces Wazalendo sur toute l’étendue de sa juridiction car ces derniers sont auteurs de plusieurs tracasseries dont les paisibles citoyens sont victimes dans cette partie du Territoire de Fizi.
Le Président de la société civile du Secteur de Mutambala, Monsieur Emedi Ahongo Bien Aimé, tout en condamnant également cet acte ayant entraîné des graves violations des droits humains dont justice doit se saisir, accuse le Chef de Secteur de Mutambala qui n’a jamais organisé des réunions du Conseil de sécurité élargies pour statuer sur la situation générale de la recrudescence de la situation sécuritaire sur toute l’étendue du Secteur.
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