1 novembre 2024

Radio Ngoma ya Amani

Votre tam-tam de la Paix

Les mémoires toujours fraîches 28 ans après le massacre d’Abala-Ngùlùbe à Fizi

Cela fait pratiquement 28 ans jour pour jour depuis le massacre des civils à Abala-Ngùlùbe, en groupement des Basilocha dans le Secteur de Tanganyika en Territoire de Fizi par les militaires de l’AFDL/APR (Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo/ Armée Patriotique Rwandaise). Les victimes étaient essentiellement les croyants de la 3ème Église Malkia wa Ubembe, au nombre de 128 personnes, qui ont été brûlées vives dans l’église à Abala Ngùlùbe/Fizi alors qu’elles étaient en plein culte entrain de prier leur dieux.

Le Rapport Mapping publié par les Nations Unies en 2010 renseigne à sa page 141, l’incident n°283, tiret 2ème en ces termes : « Le 28 Octobre 1996, des éléments de l’AFDL/APR ont tué 101 civils zaïrois dans le village d’Abala-Ngùlùbe, au carrefour du Moyen et du Haut-plateau, près de Minembwe, dans le Territoire de Fizi. Les victimes étaient des Bembe, membres de la troisième Église Malikia wa Ubembe qui avaient refusé de quitter le village et se trouvaient dans l’église à l’arrivée des militaires. Certaines des victimes ont été brûlées vives dans l’église », fin de citation.

Depuis cinq ans déjà, une dynamique autour de la demande de réparation et de la justice en faveur des victimes existe en Territoire de Fizi pour exiger la mise en place d’une justice transitionnelle en République démocratique du Congo. C’est l’Asbl MWALO qui revendique à travers la commémoration des massacres de Makobola et de ses environs la poursuite des auteurs de ces crimes odieux par la mise en place d’une justice transitionnelle. La justice transitionnelle se compose de mécanismes judiciaires et non judiciaires, dont la recherche de la vérité, les initiatives pour engager des poursuites, les réparations et plusieurs autres mesures afin de prévenir la récurrence de nouvelles violations. En même temps, les membres de la 3ème Eglise Malkia wa Ubembe organisent chaque le 28 octobre une cérémonie en mémoire des victimes.