Le camp des réfugiés burundais de Mulongwe est situé dans le groupement des Basimukuma-Sud, Secteur de Mutambala, en Territoire de Fizi dans la Province du Sud-kivu. Il a été créé en novembre 2017 dans l’optique de désengorger le camp de Lusenda dont la capacité d’accueil était de 20.000 réfugiés et qui a été rapidement dépassée compte tenu de l’afflux massif de ces derniers du à la crise politique de 2015 dans leur pays d’origine. C’est toujours donc dans cet objectif de désengorger le camp de Lusenda qu’une nouvelle vague de 313 réfugiés, soit 72 ménages, a été accueillie ce mardi 29 octobre au camp de Mulongwe. Ces réfugiés proviennent du site de transit de Sange en Territoire voisin d’Uvira.
« Nous avons accueilli des nouveaux réfugiés burundais au site de Mulongwe. Ces derniers proviennent du site de transit de Sange en Territoire d’Uvira. Ils sont au nombre de 313, soit 72 familles. Ils ne proviennent pas du Burundi comme ce que pensent les autres car nous n’acceptons plus des nouveaux réfugiés burundais étant donné qu’il n’y a plus de guerre dans leur pays. Ces familles sont dans notre pays il y a plus de deux ans et le Gouvernement congolais a décidé de les délocaliser à Mulongwe », a indiqué Emanga Lwao, Chef de site de Mulongwe au sein de la CNR (Commission Nationale des Réfugiés). La responsabilité du rapatriement et de la ré-localisation des réfugiés reviennent à la CNR, d’où ce mouvement des réfugiés burundais quittant le site de transit de Sange vers le camp de Mulongwe ne doit pas faire l’objet de panique au sein de la population d’accueil car il y a certains habitants qui entretiennent des confusions à chaque fois que nous amenons des réfugiés burundais dans des camps, croyant que ce sont des nouveaux réfugiés en provenance du Burundi. Ils doivent savoir que ceux que nous amenons dans les camps actuellement sont ceux qui traînent dans des sites de transit à Uvira et qui ne doivent pas rentrer chez-eux sans passer par les camps.
« En même temps que nous ré-localisons les réfugiés burundais des sites de transit vers des camps, en même temps nous rapatrions d’autres réfugiés burundais chez eux, du moins ceux qui expriment le besoin de rentrer dans leur pays d’origine, mais la condition sine qua non pour être rapatrié requiert de passer d’abord par le camp », a-t-il renchéri.
Le camp des réfugiés burundais de Mulongwe compte actuellement 12.300 personnes dont 3050 ménages, un effectif de loin supérieur à celui qui était prévu lors de sa création, soit 5.000 réfugiés. D’autres convois de ces réfugiés burundais en provenance des camps de transit sont attendus dans ce même site de Mulongwe dans les jours qui suivent, ont annoncé des sources de la CNR.
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