Un vieillard enlevé et un écolier percuté à mort à Baraka

La ville de Baraka dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo, a enregistré deux événements tragiques ce lundi et mardi 07 au 08 octobre. Il s’agit de l’enlèvement vers une destination inconnue par des hommes non identifiés, du papa Kambya et d’un accident de circulation routière ayant conduit à la mort d’un écolier.

C’était autour de 4 heures du matin de ce lundi 07 octobre que le papa Kambya, un septuagénaire de son état, était sorti pour se soulager, lorsque surgit un groupe d’assaillants qui l’ont conduit à une destination restée jusqu’alors inconnue. Quelques indiscrétions recueillies dans son Quartier Kibondjwa II craignent que ce ne soit le conflit avec son voisin qui puisse être à la base de cet incident, surtout qu’après ce forfait, ce dernier a pris fuite et n’a pu être perceptible dans le quartier.

La mutualité Buguma des Bafuliiru dans la ville de Baraka et en Territoire de Fizi à laquelle appartient le vieux Kambya n’a pas tardé à réagir face à cet enlèvement. Monsieur Bonfils Alexis, Président de la jeunesse au sein de cette mutualité, s’indigne de cette tragédie qui laisse la famille dans une impasse, ne sachant pas s’il est mort ou encore en vie. Il sollicite tout de même l’implication des services de l’ordre et de sécurité pour sa libération des mains des assaillants.

« C’était le matin à 4h quand le vieux Kambya est sorti pour se débarrasser. Étant à l’extérieur, des inconnus l’ont enlevé. Il est parti sans habits car il est sorti en petite culotte. Nous demandons aux services de sécurité de s’impliquer pour que ce vieillard soit libéré », a plaidé Monsieur Bonfils, président de la jeunesse de la mutualité Buguma. La situation sécuritaire demeure précaire dans la ville de Baraka depuis que plusieurs forces en présence sont impliquées dans la gouvernance sécuritaire sans qu’il n’y ait une coordination d’actions.

Le deuxième incident majeur en ville de Baraka reste celui de la percussion, ce mardi 08 octobre, d’un écolier de huit ans, du nom de Justin Kazamwali. Ce dernier quittait l’école pour regagner la maison lorsqu’un camion de marque Fuso et une moto l’ont percuté au niveau de la Route nationale Numéro 5 (RN5), juste à côté de l’Hôtel Temps Présent alors qu’il voulait traverser la route. L’écolier est décédé sur le champ. Soulignons juste à côté du lieu du drame, sur la RN5, il y a une école et c’est un coin dangereux car ce n’est pas la première fois que l’on signale des accidents mortels à cet endroit, mais la police de circulation routière (PCR) n’y a jamais placé un poste de régulation de circulation. Elle se contente de placer ses postes dans des endroits éloignés de forte densité de circulation pour s’installer dans des brousses afin de tracasser et de rançonner les conducteurs des motos et des véhicules, s’indignent les acteurs de la société civile de Baraka.

Les services de sécurité sont arrivés quelques temps après sur le lieu du drame et les résultats des enquêtes se font attendre.