Le Bureau du Secteur de Mutambala a annoncé vouloir débuter une opération d’identification de la population vivant dans cette juridiction. Ce qui semble fâcher dans cette annonce, ce que cette opération ne sera pas gratuite et sera payante. C’est alors que la société civile du Secteur de Mutambala ne veut pas l’entendre de bonne oreille et sans tarder, elle est montée au créneau pour s’opposer à ce qu’elle qualifie d’une stratégie d’extorquer la pauvre population. Sur les ondes des radios locales suivies à Baraka et à Malinde, le Président de cette structure citoyenne , Monsieur Emedi Ahongo Bien-Aimé, a annoncé à la population de ne pas accepter cette opération dans la mesure où elle sera payante.
La société civile du Secteur de Mutambala fustige également le manque de compromis avec le Bureau administratif du Secteur de Mutambala pour cette opération.
En réaction à cette annonce de la société civile de Mutambala à boycotter l’opération d’identification de la population annoncée par le bureau administratif du Secteur, son secrétaire administratif, Monsieur Kilima Wilondja Windys, considère cela comme l’ignorance du rôle que doit jouer la société civile par ceux-là même qui se considèrent acteurs de la société civile. Il a rappelé les acteurs de la société civile à bien jouer leur rôle et non se comporter en opposition contre l’État.
« Nous avons été surpris d’apprendre à travers les médias que l’identification de la population pourrait être interdite. Je ne comprends pas sur quelle base légale repose cette décision, étant donné qu’en ma qualité de Secrétaire administratif du Secteur, il est crucial pour moi de connaître précisément le nombre de personnes dont j’ai à ma charge. L’interdiction de cette opération compliquerait considérablement notre travail. L’identification requiert des fonds pour la gestion des documents, des timbres, et d’autres matériels nécessaires. Si nous devons fournir ces services gratuitement, comment pourrions-nous maintenir notre fonctionnement ? Comment peut-on affirmer que la RDC compte 100 millions d’habitants sans une identification précise ? », a fustigé Monsieur Kilima Wilondja avant d’ajouter que: « Nous appelons à une collaboration plus étroite. Certaines personnes considèrent la société civile comme des partis d’opposition, ce qui est une grave erreur. Elle est là pour nous aider à développer des idées et à progresser dans nos projets. ».
L’identification de la population reste une mission dévolue aux entités territoriales décentralisées en vue de la maîtrise des effectifs de l’état-civil, mais sa mise en application en République démocratique du Congo pose d’énormes problèmes depuis plusieurs années.
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