En pleine saison sèche, au lieu que les eaux du lac Tanganyika se retirent, force est de constater que la montée des eaux poursuit son bonhomme de chemin. Le tronçon routier situé dans les escarpements de Luhanga en Territoire d’Uvira reste jusqu’à ce jour méconnaissable. Aucune trace d’une route ne peut plus être visible entre le lac Tanganyika et la chaîne de montagne des monts Mitumba sur cette partie. Cette partie est l’un des axes pour relier la ville d’Uvira au territoire voisin de Fizi (Sud-Kivu), jusqu’à Salamabila dans la province du Maniema. Elle est complètement engloutie par les eaux du Lac Tanganyika, en crue depuis plusieurs mois.
N’ayant pas d’autres choix pour atteindre soit Uvira-Bukavu ou Baraka-Misisi selon la direction, certains conducteurs des camions poids lourds tentent de se frayer le passage en se faisant guider par leurs aides-chauffeurs qui décident de marcher dans l’eau jusqu’aux hanches à leurs risques et périls. Des sources locales ont rapporté, le dimanche 7 juillet, qu’un conducteur de camion transportant des marchandises est mort noyé le 1er juillet dernier, alors qu’il tentait désespérément de se frayer un chemin sur cette route. Selon ces sources, son camion a été englouti avec toute sa cargaison. Des témoins affirment que ce cas de noyade vient s’ajouter à plusieurs autres déjà enregistrés au même endroit depuis que le lac Tanganyika est sorti de son lit, effaçant la route à cet endroit et rasant plusieurs espaces jadis habités.
Ils affirment que chaque jour, le niveau d’eau augmente et que la route longeant le lac Tanganyika dans la partie Luhanga n’existe plus.
Les voyageurs qui se déplacent entre les villes d’Uvira et Baraka au Sud-Kivu sont obligés de monter à bord des canots rapides sur le lac Tanganyika pour un cout élevé. Encore qu’il existe un seul canot rapide, celui du diocèse d’Uvira, qui fait le trafic Uvira-Baraka-Uvira avec un programme de répartition des jours pour chaque direction. Les jours impairs sont consacrés aux voyages à destination de Baraka en provenance d’Uvira pendant que les jours pairs font le sens inverse. Les passagers en impossibilité de se payer un billet à 20$USD sans compter les frais des bagages au-delà de 10Kg, empruntent les motos mais ne peuvent pas traverser le tronçon Luhanga avec leurs engins. Arrivés à cet endroit, les passagers et les motocyclistes ainsi que leurs motos sont obligés de s’embarquer dans des pirogues motorisés moyennant d’autres frais pour pouvoir traverser la partie Luhanga.
A ceci s’ajoute les risques de noyade à cause du vent violent qui souffle sur le lac (Sabasaba), particulièrement en ce mois de juillet.
L’unique alternative pour déboucher cette partie de la RN5 bloquée, reste la création d’une nouvelle route dans les hauteurs des escarpements de Luhanga, mais il faudra que le Gouvernement y consacre des moyens financiers conséquents au regard du nombre élevé des ravins qui se trouvent dans cette partie de la chaîne des monts Mitumba.
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