Le Directeur de la Radio RCK libéré après de longues heures d'interpellation par les Wazalendo à Baraka

jeudi 10 avril 2025
Par la Rédaction
La ville de Baraka compte actuellement au moins neuf différents groupes armés des Wazalendo appartenant chacun à un seigneur de guerre. Leur présence n'est sans gêne. L'on rapporte chaque jour des arrestations des civils au camp YEP sous administration des Wazalendo du groupe armé CNPSC dirigé par William Amuri Yakotumba.
Vers l'avant-midi de ce jeudi 10 avril juste après sa sortie des installations du studio de la radio, deux éléments Wazalendo de la CNPSC ont surgi au domicile du Directeur de la RCK (Radio communautaire Kivu), Monsieur Lokendo Tenchi Luc, l'ont arrêté sans qu'il soit informé du motif de son arrestation et l'ont conduit à leur cachot situé à l'endroit communément appelé YEP à Baraka, nom désormais utilisé en référnce des bâtiments y érigés par l'ONG norvégienne NRC dans le cadre de son projet YEP qui encadrait la jeunesse il y a quelques années passées.
' Nous denonçons l'arrestation du Directeur de notre radio RCK ce jeudi aux environs de 11h 13 minutes par les éléments dee la CNPSC chez lui à la maison. Notre Directeur n'a commis aucune faute, nous appelons à sa libération immédiate', pouvait-on lire dans un message alerte diffusé dans les réseaux sociaux par le Conseil d'administration de cet organe de presse.
Des sources concordantes renseignent que son arrestation était due à la diffusion d'un élément sonore qui a fait le tour de la toile, diffusé par le média YouTube La voix du Kivu. Il s'agissait donc d'une confusion entre la Radio communautaire Kivu dont le journaliste Lokendo Tenchi Luc est directeur et ce média en ligne La Voix du Kivu. Cet élément sonore pour lequel le Directeur de la Radio Communautaire Kivu était arrêté par confusion, relayait le message de l'abandon du front militaire d'Uvira par les wazalendo de la CNPSC, chose qui n'a pas plu au haut commandement de cette force qui combat aux côtés des FARDC pour bouter dehors les rebelles du M23. Il a été relaxé vers 20h 30 minutes après des longues heures d'interpellation et d'audition.
Plusieurs voix commencent à s'élever au sein de la population civile, dénonçant une tracasserie qui ne dit pas son nom et une sorte de terrorisation des voix discordantes, reduidant tout le monde au silence, y compris la société civile. La perte de confiance de la population semble s'afficher progressivement face à ce mouvement qui a longtemps été chéri par elle, mais qui semble s'écarter de sa vraie ligne de conduite. Les arrestations exagèrent, s'inquiètent certains habitants de la ville de Baraka.