Crise à l’Est de la RDC, l’Afrique du Sud n’abandonnera pas son soutien à la RDC
lundi 3 février 2025
Par Joseph Apolo Msambya
La tension persiste entre le Rwanda et l'Afrique du Sud suite au décès de quatorze militaires sud-africains à Goma lors de l'attaque des rebelles du M23 sur cette ville. Cette perte des soldats sud-africains sur le sol congolais a également secoué la scène politique nationale en Afrique du Sud avec la sortie médiatique des opposants politiques au régime en place dans le pays de Nelson Mandela.
Julius Malema, Président du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF), a réitéré ses critiques de l’intervention, ce lundi 03 février, jugeant le déploiement « irresponsable et injustifiable » et estimant « impératif que l’Afrique du Sud retire ses troupes afin d’assurer leur sécurité ». Et la deuxième formation du pays, l’Alliance démocratique (DA, centre droit), a demandé un débat parlementaire urgent pour répondre à la question : « Pourquoi nos troupes restent-elles engagées dans un conflit armé dans l’est de la RDC ? ».
Face à toutes ces attaques de l'opposition politique en Afrique du Sud, le président sud-africain précise que « la mission prendra fin lorsque le cessez-le-feu auquel nous avons appelé prendra effet ». « L'Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien au peuple de la RDC », a annoncé lundi 3 février son président, Cyril Ramaphosa, après la mort de 14 soldats de Pretoria dans l’est de la République démocratique du Congo où progresse le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Et de poursuivre : « La mission prendra fin en fonction de la mise en œuvre de diverses mesures de confiance et lorsque le cessez-le-feu auquel nous avons appelé prendra effet », a déclaré le chef d’Etat après des appels sur la scène politique sud-africaine à un retrait des troupes déployées dans le cadre de missions de l’ONU ou de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Au moment où, après avoir conquis la grande ville de Goma, le M23 et l’armée rwandaise progressent du Nord vers le Sud-Kivu et la ville de Bukavu, se multiplient à Pretoria les critiques visant la mission SAMIDRC de la SADC instaurée en 2023.