Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu ce dimanche sa réunion sur la situation à l'Est de la RDC
dimanche 26 janvier 2025
Par Joseph Apolo Msambya
Face au regain de violences, une réunion d'urgence du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la situation en RDC, initialement prévue lundi 27 janvier, a été avancée à dimanche 26 janvier. Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est dit jeudi dernier 'alarmé' par la situation, alertant sur 'le risque d'une guerre régionale'. L'Union africaine, dont les deux pays sont membres, a exhorté à la 'cessation immédiate' des combats et réclamé 'la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties'. L'Union européenne a également appelé le M23 à 'arrêter son avancée' et le Rwanda à 'se retirer immédiatement' dans une déclaration signée par les 27 pays membres.
Malgré une tentative de médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous l'égide de l'Angola, le groupe armé M23 a conquis plusieurs territoires dans la province du Nord-Kivu, étendant également son expansion dans la province voisine du Sud-Kivu, toujours à l'Est de la RDC. Ce dimanche 26 janvier, ils encerclaient presque complètement la capitale de la province, Goma, habitée par un million d'habitants et au moins autant de déplacés.
Les deux pays ont fait savoir qu'ils avaient rappelé leurs diplomates respectifs. Ce vendredi dernier, lors d'un point presse, le porte-parole de l'armée congolaise a affirmé que 'le Rwanda est déterminé à s'emparer de la ville de Goma', tout en assurant que les forces armées de la RDC sont, elles aussi, déterminées à 'repousser l'ennemi'.
La situation demeure donc préoccupante dans la ville de Goma où la MONUSCO a commencé à évacuer son personnel non essentiel pour ne laisser que sur place le personnel essentiel, dont les casques bleus qui combattent desormais aux côtés des forces loyalistes. Ce dimanche matin, 13 militaires de la force régionale ont perdu la vie dans les affrontements non loin de la ville de Goma.