vendredi 24 janvier 2025 Fizi 05:47:15


La société civile et la FEC s'insurgent contre une taxe de la Mairie de Baraka


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lundi 20 janvier 2025  

Dans une lettre parvenue à la rédaction de la Radio Ngoma ya Amani, la société civile et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) de Baraka s'insurgent contre la taxe dite conventionnelle de déchargement des produits ou marchandises en provenance des pays voisins (Burundi et Tanzanie), d'Uvira et de Kalemie. Pour ces structures citoyennes, cette taxe est illégale et ne figure nulle part dans la nomenclature des droits, taxes et redevances dus à l'Etat et à la province conformément à l'Ordonnance-loi n°18/004 du 13 mars 2018 fixant la nomenclature des impots, droits, taxes et redevances de la province et de l'entite territoriale decentralisee ainsi que les modalites de leur repartition. Si elle a été dorenavant acceptée pour perception, c'était un arrangement local avec la Mairie de Baraka à travers la signature d'un cahier des charges en vue de doter la Mairie de Baraka des moyens financiers dans le souci de l'aménagement de la ville de Baraka à travers la construction de certaines avenues et des ponts, chose qui n'a jamais été faite jusqu'à ce jour. La société civile et la FEC de Baraka indexent la Mairie de Baraka de n'avoir rien réalisé avec l'argent des contribuables issu de cette taxe pendant plus de cinq mois. 

' Compte tenu de tous ces manquements et de l'opacité constatée dans la gestion de ces fonds de la population issus de cette taxe, en ce y compris vos déclarations prononcées sur les ondes de la Radio Communautaire Kivu FM en date du 30/09/2024, confirmant l'attribution de 20% de cette taxe conventionnelle à la société civile que vous avez été incapable de révéler jusqu'à ce jour s'il s'agit de quelle faîtière parmi autant de structures citoyennes de la ville de Baraka malgré la demande du Mouvement citoyen SIMAMA formulé dans sa lettre n°04-BRK/SK/2024 du 07/10/2024 ainsi que la nôtre contenue dans notre missive N°Ref.SOCIV.BRK/BCU/Pdt-AEM/036/2024 du 27/11/2024, nous sommes dans l'obligation de mettre fin à la perception de cette taxe illégale conformément aux prescrits dudit cahier des charges qui stipule: ... l'une des parties peut mettre fin ou suspendre la perception de ladite taxe en cas de non-respect de ce cahier des charges', peut-on lire dans cette lettre. 

De son côté, le Mouvement citoyen SIMAMA qui a été également impliqué dans le suivi de ce dossier en demandant au Maire de la ville de Baraka de révéler la société civile qui percevait les 20% des contribuables barakakois sur cette taxe, s'est dit suivre de près cette situation et a déjà lu le contenu de cette lettre de la société civile de Baraka et de la FEC via la toile. Il promet de se prononcer prochainement là-dessus. ' Nous avons déjà vu et lu cette lettre sur les réseaux sociaux et nous nous attelons de nous réunir pour dégager notre position quant à ce', a déclaré Monsieur Georges Alimasi, l'un des animateurs du Mouvement SIMAMA dans la ville de Baraka. 

Contacté, le service administratif de la Mairie de Baraka a attesté avoir bel et bien réceptionné cette lettre de la société civile et de la FEC de Baraka et s'est réservé de tout commentaire avant son exploitation par l'autorité urbaine.

La société civile et la FEC de Baraka viennent donc d'arrêter unilatéralement la perception de cette taxe qu'elles qualifient d'illégale malgré sa perception initiale grâce à ce cahier des charges qui les liait avec la Mairie, en ordonnant aux opérateurs économiques jadis concernés par ladite taxe de ne plus desormais rien payer. Cette décision de la société civile et de la FEC ne manquera pas d'affecter les relations toujours tendues qui ont souvent existé entre elles et la Mairie de Baraka.

La situation reste donc à suivre. 

Par APOLO MSAMBYA Joseph